L’examen par le conseil municipal de Clamart d’un nouveau système de tarification des séjours pour les jeunes clamartois (élèves partant en classe de découverte avec leur classe et jeunes partant pendant les périodes scolaires) nous fournit l’occasion de nous pencher et dénoncer avec force l’abandon scandaleux de ce chalet d’Hauteluce que détient la ville de Clamart près du col des Saisies, dans la vallée du Beaufort
Dès son arrivée à la tête de Clamart en 2014, M. Berger a engagé un système de privatisation de la gestion des services publics. Depuis lors, tous les séjours organisés pour la jeunesse font l’objet d’un marché fourni clé en main par des entreprises, les animateurs de la ville étant évincés et confinés au simple rôle de babysitter, alors qu’un suivi régulier et tout au long de l’année est important pour nos jeunes.
Le centre de séjour Hauteluce fait aujourd’hui les frais de cette politique idéologique et sans vision à long terme, au détriment des Clamartois-es de tous âges et des finances de la ville.
Après un rapport à charge, rendu par un cabinet payé par la ville en catimini et demeuré caché, l’actuel maire, M. Berger a décidé de supprimer tout séjour dans le chalet municipal de Hauteluce.
Au cœur de la vallée du beaufortain, il accueillait 500 enfants par an
Celui-ci, pourtant situé au cœur de la vallée du beaufortain, sur le domaine skiable des Contamines Montjoies, très prisé du public et pépite de l’or blanc, qui permet à toutes les familles de Clamart de faire bénéficier leurs enfants, les élèves, les jeunes et les aînés de séjours à la montagne et aux sports d’hiver dans des conditions économiques abordables, est désormais abandonné.
Ces dernières années, il accueillait 500 enfants de Clamart par an, auxquels s’ajoutaient les séjours de jeunes, les participants au jumelage, les familles et les aînés soutenus par le CCAS. Les associations de parents d’élèves nous ont fait part encore récemment de leur attachement à ce chalet et de leur volonté de le conserver.
Hauteluce est fermé depuis le 31 juillet 2016
Dans le même temps, Clamart paye des prestataires privés pour organiser des séjours à 30 km du chalet, aux Saisies, pour 15 000 €. Est-ce là une bonne gestion des deniers publics ?
Après l’avoir été tué à petit feu pendant 2 ans, notre chalet municipal n’accueille plus aucun séjour. Hauteluce est fermé.
250 000 € par an gaspillés !
Pendant ce temps, les 5 agents affectés à la gestion du chalet tout au long de l’année, demeurent payés par la ville (146 000 € annuels). A ne rien faire. Ils n’auraient reçu aucune proposition de reclassement. Ils ignorent quel sera leur sort. Cette gestion du personnel est méprisable et inhumaine. Et Clamart paye des agents sans aucune activité. Ne remplit pas le chalet tout en continuant de payer ses charges (près de 100 000 € annuels pour la maintenance, la taxe foncière, les charges courantes…). Ce sont donc près de 250 000 € par an qui sont gaspillés parce que M. Berger est incapable de gérer ce centre de séjour !
Le devenir de ce chalet est lui aussi suspendu.
Nous ignorons quel sort est réservé à notre chalet.
Alors que depuis près de 2 ans M. Berger a sur son bureau des propositions (certes orientées) du devenir du chalet, il coule ce centre et prive les Clamartois-es, leurs enfants et les familles de ce pied à terre montagnard si apprécié.
Nos exigences :
Nous exigeons aujourd’hui que le chalet soit mis aux dernières normes, que soit entretenu ce patrimoine municipal, que la ville continue d’organiser des séjours à la montagne, été comme hiver pour le plus grand plaisir de nos enfants et des familles.
Nos propositions :
Jouer à fond la carte de l’intercommunalité :
Le phénomène intercommunal est un formidable atout pour réussir la mutualisation des services et équipements publics municipaux. Nous proposons donc que le chalet d’Hauteluce, si bien situé dans une vallée de Savoie tant recherchée, bénéficie à tous les habitants du nouveau Territoire Vallées Sud de Seine et soit mis à disposition des communes membres. Ainsi serait amélioré le « taux de remplissage » et permettrait de diversifier l’offre des séjours des élèves et jeunes de ce territoire.
A notre sens, l’avenir dépend de la mutualisation des moyens publics des communes et non dans la privatisation idéologique des besoins du service public.
- Multiplier les activités annexes :
La situation géographique du chalet, au cœur de la vallée du Beaufortain, ses capacités d’accueil et la qualité de son personnel devraient être valorisées pour permettre d’accueillir des séjours privés hors vacances scolaires (séminaires, comités de loisirs, courts ou moyens séjours sportifs de clubs…). Il faut faire preuve de volontarisme et dynamisme pour valoriser notre patrimoine.